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Photo du rédacteurAlex Dubreuil

Casque pour eau vive

Dernière mise à jour : 19 déc. 2024



Particularité des casques pour eau vive :

  • Conçus pour absorber plusieurs chocs à faibles impacts comparés à un casque de vélo par exemple, qui est conçu pour absorber un impact important, mais une seule fois (on doit s’en débarrasser après). Autrement dits, les autres casques sont souvent conçus pour se fracturer à l’impact pour dissiper l’énergie alors qu’un casque pour eau vive peut recevoir plusieurs impacts, de plus faible intensité.

  • Conçus de manière à moins absorber l’eau. De l’eau qui dégouline dans le visage après un esquimautage, ça peut te donner une bonne excuse pour manquer ta ligne.


Éléments à considérer :

La couleur : lors d’une nage, le casque est probablement la seule chose visible depuis l’extérieure de l’eau. Il est donc important d’opter pour des couleurs vives, qui assurent une bonne visibilité afin de faciliter une aide rapide en cas de besoin. Des couleurs vives comme l’orange, le jaune, le rouge, le vert fluo ou le rose fluo sont plus facilement repérables contrairement à des couleurs comme le blanc, le noir, le vert foret ou le bleu ciel. Conformément à la norme CAN/CGSB-65.19-2004, un gilet de sauvetage doit être de couleur rouge, orange ou jaune, ou une combinaison de ces couleurs alors pourquoi ne pas s’en inspirer pour les casques ?

Le confort : différente forme de casques pour différente forme de tête. Par exemple, les casques Sweet ont une forme plus ovale comparée aux casques WRSI qui ont une forme plus ronde. La doublure et le rembourrage jouent aussi un rôle important.

L’ajustement : probablement le l'élément le plus important. Tu veux un casque qui reste en place en cas d’esquimautage. Choisir un casque de la bonne taille comparé à un modèle à grandeur unique aka « one size fits nobody ». Plusieurs modèles permettent l’ajout de rembourrage, souvent inclus avec le casque. Par exemple, le système IRS (Interconnect Retention System) de WRSI qui s’ajuste automatiquement lorsque la force de l’eau repousse le casque vers l’arrière, ce qui maintient le casque fermement en place.

Différence biologique : Une étude suédoise explique que les femmes sont deux fois plus à risque de subir des blessures au cou après un impact, car elles ont une colonne cervicale plus petite et moins de force musculaire que les hommes de taille similaire. Les antécédents médicaux sont aussi à considérer. Une personne ayant déjà subi une commotion cérébrale sera plus à risque en cas d’impact.

Le style : parce que comme dirait guide Yug « the most important thing in outdoor activity is looking good ».

La durabilité : porter une attention aux systèmes d’ajustements, qui sont parfois de mauvaise qualité.

Doublure intérieure : par exemple, les modèles WRSI qui proposent une doublure entièrement détachable pour faciliter le séchage, le lavage (qui facilite le combat aux bactéries responsables des odeurs) et le remplacement.

Ventilation/drainage : Pour rester aux frais lors des journées chaudes.

Le prix

Le poids

Oreillette : utile comme protection thermique lorsque l’eau est froide, comme protection supplémentaire contre les chocs latéraux et pour réduire l’afflux d’eau dans vos oreilles. Par contre, elle réduit de beaucoup l’audition.

Une visière : pour une protection contre le soleil, la pluie et comme protection supplémentaire en cas d’impact frontale. Plusieurs argumenteront qu’une visière va nuire à l’ajustement/positionnement du casque en cas d’esquimautage et donc réduire la protection.

Full face: pour protéger votre menton et votre mâchoire. Plusieurs argumenteront que la mentonnière peut renvoyer l’impact directement au cou plutôt que d’être absorbé par votre mâchoire. Il faut donc choisir entre ses dents et sa colonne cervicale… Ceci dit, je n’ai trouvé aucun exemple de blessure au cou causée par une mentonnière, mais j’ai plusieurs histoires de feu de camp de dents cassées. Aussi, d’autres arguments sont à considérer pour l’utilisation d’un casque intégral comme : la visibilité, l’interférence avec l’audition, l’image extrême que ça renvoie (qui peut causer plus de stress à vos proches), le confort, etc.

Un grillage : Je n’ai pas vu ce type de casque depuis au moins 2 décennies sur le marché… Seulement observable chez les « old-timer » sur la rivière. J’ai entendu des histoires de grilles qui se sont brisées pour ensuite se loger quelque part dans le visage… Bref, je ne recommande pas, mais je n’ai pas de preuves tangibles sur ce que j’avance.



Étude de la Virginia Tech : La première étude scientifique pour évaluer les casques pour eau vive en fonction du risque de commotion cérébrale. 36 modèles ont été testés : un score plus bas offre une meilleure protection. Un casque plus performant réduit le risque de commotion cérébrale par rapport à un casque moins performant.


*Tous les casques de l’étude ont passé la norme européenne : norme casque EN : 1385 : 2012.


Classé par ordre de performance :


  1. Sweet Protection Wanderer 0.25

  2. Sweet Protection Wanderer 2 0.33

  3. Sweet Protection Rocker Full Face 0.36

  4. Sweet Protectection Sweet Rocker - Dagger Edition 0.56

  5. Sweet Protection Rocker 0.83

  6. Team Wendy SAR Backcontry 1.42

  7. Oakley WTR Icon 1.46

  8. Shred Ready half cut 1.49

  9. Shred Ready full cut 1.77

  10. Shred ready full face 1.89

  11. NRS Chaos full cut 2.12

  12. First watch FWBH 2.21

  13. NRS Chaos side cut 2.28

  14. Tontron Sailonger 2.57

  15. NRS Havoc Livery 2.72

  16. Shred Ready Ion 2.97

  17. Liquid Force Hero 2.98

  18. Shred Ready T-Dub 2.99

  19. Shred Ready Shaggy 2.99

  20. Shred Ready Super Scrappy 2.99

  21. Triple 8 Sweatsaver Halo 2.99

  22. Shred ready Sesh 3.05

  23. Sweet Protection Strutter 3.06

  24. Ipoob Reevas sup 3.07

  25. WRSI Trident composite 3.10

  26. Ipoob whitewater 3.15

  27. Vihir water sports 3.18

  28. WRSI Current pro 3.20

  29. WRSI Current 3.26

  30. Gath Gedi 3.32

  31. WRSI Moment Full face 3.32

  32. Shred Ready Outfitter Pro 3.47

  33. Gath Neo Sport 3.69

  34. Simba Sentinel 3.72

  35. Outdoor Master Whitewater 4.74

  36. Gath RV 4.86


Au niveau de la loi, il faut regarder du côté du « Règlement sur les bâtiments à usage spécial » de Transport Canada.


Voici ce qu’ils disent :

  • « Casque protecteur : casque qui est muni d’un système d’attache et qui est conçu pour protéger la personne qui le porte contre les blessures à la partie de la tête qui est comprise entre la ligne du milieu du front et l’arrière du sommet de la tête. »

  • (Commercial) « Il est remis un casque protecteur de la bonne grandeur à toute personne qui participe à une excursion dans des eaux de classe 3 ou plus ». Malgré cette règle, il y a un consensus parmi les pagayeurs du Québec que peut importe la classe de rapide, on porte un casque. Aux États-Unis, il est encore possible d’observer des compagnies de rafting où les participants n’ont pas de casque.

  • (Commercial) « Ne s’applique pas à l’égard des excursions dans des eaux où il n’y a ni rocher ni aucun autre objet dur qui pourrait causer des blessures en cas d’impact à une personne qui tombe par-dessus bord. ». Par exemple, est-il nécessaire de porter un casque pour les activités dans le fleuve Saint-Laurent ? Une question éternelle entre surfeur et kayakiste.


Certaines questions restent encore à répondre :

Après combien d’impact doit-on retirer un casque pour eau vive ?

Après combien d’années devrait-on retirer un casque pour eau vive ?

Selon moi, du moment qu’on se pose la question, c’est qu’il est temps de changer de casque.


Finalement, n’importe qui peut subir une blessure à la tête, même avec le meilleur casque. Jouer prudemment!


Alex



Mes sources pour écrire ce billet :


















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